Le body-piercing, terme anglo-saxon ne possédant aucun équivalent français signifie littéralement perçage (piercing) corporel (body).
Body Piercing, analyse des enjeux éthiques
INTRODUCTION
1. Définition.
Le body-piercing, terme anglo-saxon ne possédant aucun équivalent français signifie littéralement perçage (piercing) corporel (body). Pourtant, bien que connu et largement utilisé par l’ensemble de la population, il ne se retrouve dans aucun dictionnaire de langue français. Le piercing, abréviation plus couramment utilisée, se dit d’une pratique consistant à insérer un ” bijou ” (de composition allant de l’acier chirurgical à la corne de vache), un anneau ou une barre le plus souvent, à travers la barrière cutanée ou muqueuse par incision ou perforation. Le ” pierceur “, personne supposée compétente à pratiquer ce genre d’opération, pratiquera ” l’intervention ” à l’aide d’une aiguille ou de tout autre objet en faisant office.
Définir le body-piercing comme étant le fait de porter une boucle d’oreille à un endroit plus original ou tout du moins moins commun (pour l’instant), qu’au lobe de l’oreille serait réducteur et l’on en omettrait les significations et motivations, aussi diverses soient-elles, ainsi que le danger encouru par cette population s’adonnant à cette pseudo-nouvelle pratique à la popularité croissante. En effet, on serait tenté de croire que cette mode s’étendant actuellement sur notre continent est le reste d’une culture sous-terraine décadente ou encore les vestiges du mouvement punk et de son cortège d’épingles à nourrice fichées à travers le corps. Il n’en ait rien, au même titre que le tatouage le piercing se pratique à travers le globe depuis des milliers d’années sous la forme de rites socio-culturels ou religieux comme en témoignent les dernières tribus primitives subsistant en Amérique du Sud, Océanie ou en Afrique.
L’Etat commence à réaliser le retard pris dans ce domaine, retard prenant la forme actuellement d’un immense vide juridique où le premier venu munis d’une aiguille et d’une envie de sensation forte peut se déclarer perceur. Il s’agit à présent d’un véritable problème de santé publique, comme en témoignent les nombreuses publications de complications liées à la pratique du piercing retrouvées dans Medline. La question légitime à se poser est de savoir si cet acte très proche de l’acte médical devrait être réalisé par un professionnel de santé ou le cas échéant par un perceur qualifié, la difficulté venant de ce que l’on entend par qualifié et des structures à organiser afin de s’en assurer
2. Technique et instruments.
Quel que soit le type de piercing envisagé par le client, de l’anneau à travers le septum nasal à la barre traversant de part en part le gland, il devrait être pratiqué dans des conditions d’asepsie strictes et rigoureuses afin d’assurer à ce dernier le minimum d’infections ou de complications, minimum puisque le risque zéro reste inenvisagable pour un acte de cette nature. En effet, le risque infectieux lié à cette pratique est facilement concevable puisqu’il s’agit de franchir la barrière naturelle cutanée et de laisser ouverte cette incision afin d’y introduire un corps étranger. Le client venu se faire percer devrait évidemment être consentant et minutieusement informé de la procédure utilisée, ainsi que des risques encourus et des soins postopératoires à pratiquer.
Les locaux ou salons de piercing où se pratique cette intervention se devraient d’être propres et facilement désinfectables, le perceur quant à lui devrait porter des gants chirurgicaux à usage unique et les changer entre chaque client ou à chaque fois qu’une contamination aurait pu se produire. Le matériel à utiliser pour la perforation elle même comporte une pince à clamp du type de celles utilisées en chirurgie et une aiguille hypodermique stérile à usage unique. Il conviendrait de choisir le bijou de préférence en acier chirurgical, préférence qui devrait être exclusive au regard du grand nombre d’hypersensibilités développées au contact d’autre matières reportées dans la littérature.
Tous ces éléments devraient avoir subi une phase de décontamination et de stérilisation. Les techniques à ce sujet sont variées et aléatoires, chacun y allant de sa propre recette tirée de littératures diverses plus ou moins fiables. Un perceur réputé exerçant à Paris décrit trois étapes à cette procédure de stérilisation. La première est une décontamination à froid en milieu liquide (glutéraldéhyde), suivi en second lieu d’un nettoyage à ultrasons. La troisième partie consiste à conditionner le matériel dans un sachet stérile et à le placer dans un autoclave où règne une température de 135°C sous une pression de 2.1 Bar.
Le perçage en lui même ne dure que quelque secondes. Le secteur cutané à percer devrait être consciencieusement nettoyé à l’aide d’un antiseptique de type Bétadine après s’être assuré de l’absence d’antécédents d’hypersensibilité immédiate à l’iode du client. Il s’agit pour le pierceur muni de gants stériles de se saisir de la partie concernée à l’aide de sa pince et de la perforer grâce à l’aiguille à l’endroit précis préalablement marqué. Dans l’orifice ainsi créé sera introduit le bijou souhaité. L’emploi du conditionnel pour la description de cette manoeuvre est primordial puisqu’il s’agit là non pas de l’opération idéale mais de celle s’en approchant le plus (à l’exception de la procédure de décontamination décrite qui devrait comprendre une phase de décontamination manuelle préalable), rencontrée malheureusement dans trop peu d’établissement.
3. Soins postopératoires.
On serait porté à croire qu’une fois le bijou en place, le client en aurait fini avec sa nouvelle expérience. Bien au contraire, il n’en est qu’au début et les soins postopératoires à respecter scrupuleusement sont primordiaux, d’eux dépendra la guérison sans complications majeures ( dans l’hypothèse où aucune infection n’ait été contracté au cours de l’opération) dans un délai pouvant atteindre un an pour les plus longs. A ce sujet, on distinguera deux catégories principales, les piercings génitaux et les autres (exception faite des piercings intrabuccaux réclamant un traitement particulier).
En ce qui concerne les piercings génitaux (Prince Albert, Ampallang, Apadravya, Hafada, frein, Dydoes et prépuce pour les hommes et clitoris, capuchon du clitoris, grandes et petites lèvres pour les femmes), il faudrait procéder au nettoyage de la plaie et du bijou de façon biquotidienne, matin et soir à l’aide d’une solution antiseptique adaptée à l’épithélium muqueux pendant une durée de deux à trois semaines. A ce sujet, un pierceur réputé de Paris conseille à sa clientèle de la bétadine gynécologique. La poursuite de ce soin se fera à l’aide d’un savon antibactérien classique comme ceux couramment utilisés pour l’hygiène intime. Les rapports sexuels sont quant à eux à proscrire pendant une durée d’au moins un mois, ceci afin d’éviter tout frottements ou irritations susceptibles de retarder le phénomène de cicatrisation. Il s’en suivra une période où l’emploi du préservatif sera vivement conseillé au nouvel adepte, période pouvant s’étendre à un mois voir plus selon la capacité à cicatriser de l’individu.
Le nettoyage de tout autre piercing devrait être effectué deux fois par jour à l’aide d’un savon antiseptique durant trois semaines, puis d’un savon antibactérien pour la fin du suivi de la cicatrisation. Les piercing intrabuccaux ont ceci de particulier qu’ils sont indésinfectables par les produits précédemment cités, ainsi deux à trois bains de bouche quotidien d’une solution antiseptique seront préconisés pendant deux semaines.
Qu’il s’agisse d’un piercing génital ou d’un localisé à tout autre endroit du corps, une hygiène irréprochable des mains est primordiale lors de la manipulation du bijou, il est de plus indispensable de nettoyer et désinfecter la totalité de la surface de l’objet, ce qui implique de le faire se mouvoir dans l’orifice. Toujours garder l’objet en place paraît être la meilleure conduite à tenir (seulement s’il ne s’est déclaré aucune infection, allergie ou tout autre complication) en vue d’éviter le recollement des berges de la plaie entre elles.
HISTORIQUE ET INTERET DU SUJET
1. Le piercing d’hier à aujourd’hui.
a. Rite ethnique ancestral et significations.
Le body piercing ou tout rite s’apparentant à la perforation du corps semble avoir pris naissance à la genèse de l’humanité, à l’instant même où l’homme commença à se considérer comme tel et à vouloir se démarquer de l’animal. Avec la conscience apparu le besoin de communiquer avec son prochain, communication se matérialisant sous la forme de peintures, dessins, ornements et autres modifications corporelles avant même l’apparition d’un langage élaboré. Ce corps vierge à la naissance va pouvoir servir de support privilégié aux différentes décorations, marques indélébiles empreintes de sens et de significations différenciant le corps humain du corps sauvage, animal.
Les plus anciennes parures corporelles furent découvertes au Tchad, datant de l’époque néolithique. Il s’agit de labrets en pierre, objets servant à orner la lèvre inférieure en la transperçant de part en part. Des boucles narinaires et des pendentifs de cloison nasale datant de l’ère précolombienne ont été retrouvés en Amérique du Sud, ainsi que des bijoux d’oreille âgés de plus de 5000 ans ayant appartenu à un pharaon.
C’est au Kenya que l’on retrouve le peuple Massaï friand de perforations et de décorations chargées de symbole. Leurs oreilles sont étirées au maximum, à l’image de leur précieux bétail, et traversées de différents ornements d’un diamètre pouvant atteindre plusieurs centimètres. On reconnaîtra ainsi une femme mariée aux longues oreillettes de perles dont elle se parera.
Massaï et piercing auriculaire.Les papous de Nouvelle-Guinée privilégient quant à eux le nez, qu’ils ont perforé pour y introduire des plumes chatoyantes, des défenses de cochon, des crocs de chien ou tout autre objet provenant d’animaux peuplant leur mythologie. Les décorations corporelles choisies servent dans ce cas non seulement à conférer à l’individu les vertus de l’animal de qui elles proviennent, mais aussi à se lier spirituellement à eux. Ainsi le sujet désireux de force et de combativité arborera une défense de sanglier à travers le septum nasal. Chez les Dayaks, peuplade indonésienne de Bornéo, ce sera le pénis qui se verra perforé, transversalement et à travers le gland urètre comprise, à l’adolescence. La forêt primitive amazonienne n’est pas en reste de peuplades arborant fièrement leurs décorations corporelles qui dans ce cas font également office de codes, cataloguant chacun au sein d’un même groupe. Aussi les Kayapos percent les oreilles des nouveaux-nés dans les jours suivant l’accouchement, de même que la lèvre inférieure des petits garçons. Les orifices seront alors élargis à l’aide de chevilles de tailles croissantes au cours de l’enfance jusqu’au cérémonial des ” très beaux enfants ” où, déguisés de leurs plus belles parures ils font leur entrée dans une nouvelle classe d’âge et acquièrent une identité au sein du groupe. Les décorations qui firent frémirent jadis les premiers colons traduisent en fait la hiérarchie complexe d’une société stratifié selon le clan, la famille et la classe d’âge où pour exemple seul un chef Kayapos sera en droit de porter un labret de quartz lors de cérémonies particulières, le différenciant alors de ses congénères et néanmoins sujets. Il s’agit au fond d’attribuer une identité au sujet dans son environnement, de le hiérarchiser à l’image de nos sociétés dites modernes où l’on différenciera aisément un dirigeant portant le traditionnel costume-cravate d’un ouvrier en bleu de travail, la forme est certes différente puisque la culture l’est aussi mais le principe de catalogage de l’individu en fonction de l’image extérieure qu’il projette reste inchangé.
Labret de quartz des chefs kayapos.
b. Réapparition actuelle du piercing, attraits et intérêts.
La mode du piercing, à l’instar de nombreuses autres, ne déroge pas à la règle qui veut que la majorité des nouveautés prenne ses sources aux Etats-Unis. C’est sur la côte ouest américaine dans les années soixante-dix que cette forme de modification corporelle initialement d’origine primitive vu le jour sous sa version actuelle. C’est un certain Doug Malloy, originaire de Seattle, qui fut le pionnier en matière de démocratisation de cette pratique en la faisant sortir du cercle très fermé des sadomasochistes. Lui même pratiquant de la première heure, il financera en 1975 à Los Angeles la première boutique spécialisée en piercing et bijoux intimes. Devant le succès rencontré, de nombreuses autres succursales virent le jour dans des villes comme New-York, San Francisco et Paris même en 1995 ( racheté depuis).
Dénuée de toute réelles compétences, connaissances ou qualifications en matière de savoir médical, une poignée de néophytes de l’aiguille emmenés par Doug Malloy entrepris la vente d’instruments médicaux adaptés à l’exercice du piercing. Des cours seront organisés, expliquant aux futurs professionnels les bases de cette pratique, des vidéos étant proposées moyennant finance pour les irréductibles du télé-enseignement. Ces pionniers de l’effraction épidermique, ” Primitifs modernes ” comme ils s’autoqualifient partagent une même fascination pour les rites ancestraux des peuples primitifs, à la différence près qu’ils ajoutent ou prétendent ajouter une dimension propre à nos sociétés modernes, l’asepsie. Une procession tribale et sauvage dans un bloc opératoire stérile en quelque sorte.
Une autre différence majeure par rapport à ces tribus dont le dessein premier de ces perforations est l’intégration au groupe, à la collectivité est que ces ” nouveaux sauvages ” le font dans une démarche d’exclusion, de mise en marge de la société qu’ils ne reconnaissent plus comme leur. Le rite d’inclusion ancestral s’est subitement transformé en rite d’exclusion pour des individus considérant que la seule manière d’échapper au conformisme ambiant consiste à individualiser son corps en le modifiant. Ce qui pourrait pour certains ressembler à un martyrisage du corps est considéré par ces adeptes de la première heure comme un embellissement, une sublimation, un enrichissement de celui-ci, détail physique d’une aspiration à l’utopie d’une vie meilleure.
Les clients des premiers salons de piercing sont loin du monsieur ou madame tout-le-monde que l’on rencontre actuellement, mais font plutôt parti de cercles relativement marginaux comme les grunges, les gothiques, les milieux gay et skins, les héritiers du punk et les adeptes du sadomasochisme. Ces deux derniers groupes ont et vont tenir un rôle indéniable quant à la popularité du piercing.
Le premier, le mouvement punk, a habitué la sensibilité de la population générale à l’idée de tribalisme et de perforation cutanée, chacun se souvient en effet des épingles à nourrice fichées à travers le corps d’individus à la mine blafarde et aux cheveux multicolores montés vers le ciel à la mode iroquoise. Le deuxième, le sadomasochisme, intègre le piercing dans ses rituels, il prend alors sa dimension sexuelle en devenant un protagoniste à part entière des différents us et coutumes SM sur fond de fétichisme. La chance du Body-piercing est d’avoir connu un second souffle à son essor dans les années quatre-vingt-dix en profitant de la fascination du public pour le sadomasochisme devenu soudainement comble du chic. Les initiateurs de cet engouement furent Gaultier et Vivianne Westwood qui s’emparèrent de cette image sulfureuse et controversée pour pimenter leurs collections et défilés. Ce qui ne manqua pas de créer un tapage médiatique sans pareil à ses débuts semble s’être mué en une figure imposée de la mode, où les mannequins réticents à l’idée de se faire percer se verront même proposer de faux piercings aimantés.
Collection Gaultier, 1994.
Il semblerait que la meilleure réponse à l’interrogation ” Pourquoi se faire percer ? ” soit qu’il y a probablement autant d’adeptes que de motivations. Les uns le feront par soucis de rébellion, envers la société, l’autorité parentale, ou bien dans le souhait d’individualiser son corps de la masse. Les autres arboreront fièrement une boucle au nombril parce qu’ils seront tombés en extase devant celui, identique, d’une chanteuse épicée. Certains le feront dans une quête de réappropriation du corps passant par la souffrance de celui-ci, d’autres enfin y verront des vertus sexuelles insoupçonnées. Enfin, la majorité le feront pour de simples raisons esthétiques.
2. Les différents piercings rencontrés.
L’emplacement du bijou revêt une importance majeure en matière d’interprétation des motivations de l’adepte du piercing. Ainsi on comprendra sans peine qu’il existe une divergence de revendications entre un anneau sur l’aile du nez et un même anneau ornant la verge. Deux classes distinctes de piercing sont à séparer, ceux exposés au regard de chacun (le visage étant le secteur le plus voyant) et les autres, cachés, sauf aux yeux de quelques intimes. De tous les piercings énumérés, tous n’ont pas d’antécédents sauvages ni de royal passé, certains étant d’apparition récente, d’inspiration sadomasochiste le plus souvent.
a. Le visage.
De toutes les parties du corps, le visage est le plus propice à l’implantation de bijoux, ceci dû à la morphologie adaptée aux aiguilles des éléments dont il se compose. La majorité des bijoux utilisés (exception faite de quelques extravagances exotiques) sont des anneaux, des clous, des piques ou des barres, ces dernières étant fermées à leurs extrémités à l’aide de boules vissables.
Les oreilles ont sans doute été de tout temps la cible privilégiée des perforations cutanées à travers le monde. Elle offre de multiples possibilités de perçage, le lobe bien sûr mais aussi la totalité de la surface cartilagineuse du pavillon (ce qui n’est pas sans causer quelques inconvénients).
Le nez possède deux façons différentes d’être percé, soit à travers le septum nasal, au niveau sub-cartilagineux, soit à travers l’aile du nez. On y introduira un anneau le temps de la cicatrisation puis le goût personnel de chacun prendra la relève. L’arcade sourcilière est une nouvelle venue dans le monde du piercing, ainsi que le bridge qui consiste à introduire une barre horizontale en position médiane entre les deux yeux.
La région orale est intéressée par deux piercings différents, le premier étant la partie médiane de la lèvre inférieure (plus rarement aux commissures) où sera implanté un plateau, une tige ou un labret. Le second se trouve être la partie médiane de la langue, traversée d’une barre.Piercing du visage.
b. Les seins.
Les seins ou plus précisément les mamelons semblent être une zone récente en matière de piercing. Cette pratique présente dans les deux sexes, sans doute tirée du milieu sadomasochiste, s’est démocratisée auprès des hétérosexuels après avoir longtemps été un signe distinctif des milieux gay.
c. Le nombril.
Le piercing du nombril est de loin le plus prisé dans la catégorie des récents adeptes ” victimes de la mode “. Il se pratique horizontalement ou verticalement selon le désir, en prenant garde de pénétrer assez profondément dans les tissus sous-cutanées pour éviter tout risque de rejet.
d. Piercings génitaux masculins.
Piercings génitaux masculins.
Les piercings génitaux sont, contrairement à l’idée que l’on pourrait se faire, prisés par une clientèle d’âge avancé à la sexualité assumée désireux de pimenter leurs relations intimes. Les autres adeptes proviennent surtout du milieu homosexuel et du milieu sadomasochiste.
Le Prince Albert reste sans doute le plus populaire des piercings génitaux masculins. Il consiste en une perforation verticale, sur le côté ventral du gland et passant par le frein, urètre compris. L’histoire voudrait que le Prince Albert, digne époux de la reine Victoria, en fut paré afin de pouvoir se l’attacher à la jambe, les pantalons de l’époque étant alors très ajustés. Ce type de transpercement de la verge se décline selon différentes modes. L’Ampallang hérité des Dayaks de Bornéo consiste en la perforation horizontale du gland cette fois, urètre compris selon le bon vouloir. L’Apadravya, tiré du Kama-Sutra, se pratique quant à lui verticalement du frein à l’urètre en ressortant du côté dorsal du gland. Les trois derniers intéressant la région du gland sont le Frein, le Dydoe et le Prépuce. Le premier étant la perforation du prépuce au niveau du frein, le deuxième d’origine récente se pratique à la base du gland, sur son pourtour pour être exact et le troisième est la simple perforation du prépuce où y sera introduit un anneau. La Guiche consiste en la pose d’un anneau périnéale, entre la base des testicules et l’anus. Le dernier piercing recensé est le Hafada, d’apparition récente, il se pratique à travers la partie supérieure du scrotum.
Tous ces piercings ont en plus d’une vocation esthétique une prétention érotique avec sa hiérarchie en terme d’efficacité, allant de l’Apadravya, connu comme le plus satisfaisant, au Prépuce sans réelle vertu.
e.Piercings génitaux féminins.
Piercings génitaux féminins.Aucun des piercings génitaux féminins n’a de réel passé tribal et il s’agit plus là d’une pratique moderne inspirée du sadomasochisme. Le clitoris peut se voir percé à deux niveaux, le premier étant le clitoris lui même à la condition d’avoir une morphologie adaptée et le second le capuchon du clitoris. On pourra également perforer les grandes ainsi que les petites lèvres dans leur moitiés supérieures..